Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
kankan&co
8 juin 2008

fête des pères

je ne vous apprends rien, la semaine prochaine, nous fêtons les papas, et je pense au mien trop tôt disparu... j'ai retrouvé en rangeant le merveilleux texte que ma soeur Bibiche avait lu au temple et qu'elle avait écrit avec l'aide de celui qui allait devenir son mari... j'étais enceinte de son premier petit-enfant...
je voulais le partager avec vous...  c'est une façon pour moi de lui redire combien je l'aime... car la vie continue...

Mon papounet, ces dernières années, tu as lutté de toute ton âme. Encaissant les coups de la maladie comme un boxeur. Ce que nous refusions de voir, tu le voyais. Titubant, marqué de grands coups, à chaque fois, tu te relevais.
Tu te relevais et tu continuais à marcher. Tu as marché pour pur marier tes enfants, pour connaître tes petits-enfants, pour mettre tes papiers en ordre.
Tu as marché pour t'assurer que Maman ne manquerait de rien. Tu as marché pour nous et pour les autres. Nous t'avons parlé à l'hôpital, je sais que tu nous as entendu. Je sais qu'alors toute ta vie s'est réfugiée autour de ton coeur qui est devenu le centre de toi-même.
Aujourd'hui petit papa, je veux que tu saches que tu peux goûter ce repos que tu as tant mérité. Que tu peux fermer tes beaux yeux bleus et oublier les perfusions, l'angoisse et les insomnies. nous avons compris ta leçon de courage. Nous sommes fiers de toi. Tes petits-enfants sauront tout de toi, de ta persévérance, de ton courage, de ta ténacité, de ton humanité, de notre papa hippopotame, de notre daddy-man pas si vieux qui défia la mort pendant sept ans avec sa rigolothérapie.
On leur racontera tout du Drugstore que tu transformais en fête pour nous, et des baignades où l'on faisait l'avion sur ton ventre. Je leur dirais à mes petits-enfants, à ceux de Karen, d'Ingrid et de Nils que le coeur des hommes est accordé comme un piano, que les yeux sont comme un diapason et que tous ceux qui t'ont croisé ont sur que le tien sonnait juste et bon. Ton coeur est si gros mon papa, qu'il ne tiendra jamais dans un cercueil.
Encore une chose, s'il te plaît, continue à te mêler de nos affaires. A nous embêter. A nous téléphoner pour un oui, pour un non. A rire de tout. A t'émouvoir d'un rien. Notre envahisseur, notre gentil tyran, notre bon casse-pied, s'il te plaît, reste près de nous. Tu nous manques tant.

edit de dimanche soir : en programmant ce billet, je me suis trompée d'une semaine... mais après tout, quelle importance ????                                                                

Publicité
Commentaires
C
Magnifique... c'est la première chose qui me vient à l'esprit...
O
magnifique...
P
texte sublime ... je suis en larmes... pensée a toi en ce jour... bises
L
Je reviens juste pour lire ton texte magnifique et très émouvant! ton père devait être vraiment quelqu'un extraordinaire et il peut être fier de sa fille!
N
t'inquiète... le principal n'est-il pas le coeur ?! une semaine plus tôt ou plus tard, il entendra quand même tes mots doux
kankan&co
Publicité
kankan&co

tampon_les_trouvailles_bonus

Publicité